L’immobilier viager : un concept intrigant qui s’avère être une voie alternative attrayante à l’investissement immobilier traditionnel. Imaginez une transaction sans crédit, sans les tracas de la gestion locative, sans impayés ni impositions sur les revenus locatifs. Il n’est guère surprenant que cette méthode gagne en popularité parmi la communauté d’Immoneos.
Quelques exemples de transactions viagères récentes sont d’ailleurs plus efficaces que de longs discours:
- Appartement de 43m2 à Paris (75005) appartenant à un homme de 72 ans vendu 250 000 Euros sans aucune rente à verser ensuite – Valeur marché (hors viager) estimée à 475 000 Euros
- Maison de 110m2 à Argenteuil appartenant à un homme de 91 ans vendue 250 000 Euros sans aucune rente mensuelle à verser ensuite – Valeur marché (hors viager) estimée à 370 000 Euros
- Appartement de 94m2 à Antibes appartenant à un homme de 80 ans vendu 468 000 Euros en viager sans aucune renter mensuelle à verser ensuite – Valeur marché (hors viager) estimée 800 000 Euros.
Mais, comme toute opération immobilière, le viager vient avec son propre ensemble de complexités. Au cœur de ces défis se trouve la détermination du bon prix. Une estimation imprécise pourrait, en effet, menacer la rentabilité de votre investissement. Alors, comment naviguer à travers ces incertitudes et complexités pour fixer un prix qui garantit équité et satisfaction à la fois pour l’acheteur et le vendeur ?
Avec les insights des membres Immoneos les plus érudits en matière de viager, nous plongeons profondément dans les nuances de cette forme d’investissement. De la dissection des imperfections du barème Daubry à la révélation d’une méthode fiable et transparent , ce guide est conçu pour vous éclairer sur les 7 erreurs à éviter pour fixer le prix lors d’un investissement en viager. Et pour ceux qui cherchent à maximiser la valeur tout en minimisant les risques, nous dévoilons une stratégie pour investir dans un viager sans la contrainte de verser une rente mensuelle.
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Erreur#1 Ne pas connaître la formule qui fixe le prix d’un viager
La détermination du prix d’un viager s’appuie sur la formule suivante :
Valeur vénale – Droit d’Usage et d’Habitation (DUH) = Bouquet + Rente.
La « valeur vénale » équivaut simplement au prix que le bien pourrait atteindre sur le marché immobilier classique
Le « Droit d’Usage et d’Habitation » (DUH) représente la valeur attribuée au droit du vendeur de rester dans le bien après la vente.
Le « bouquet » est le montant initial que l’acquéreur remet au vendeur au moment de la signature de l’acte notarié.
La « rente » est une somme versée périodiquement, souvent mensuellement, à l’ancien propriétaire jusqu’à son décès.
Si estimer la valeur vénale il suffit d’obtenir des estimations d’agents immobiliers, la définition du DUH demande une négociation. Une fois le DUH établi, la formule précédente donne le ‘prix du viager’.
Le montant du Bouquet, généralement sujet à une entente entre les parties, est plus facile à définir. Toutefois, la fixation de la rente requiert une nouvelle négociation notamment en fonction de la durée de vie estimée de l’occupant.
Dernière précision : il est parfaitement possible de ne verser qu’un bouquet, sans avoir à payer ensuite une rente mensuelle.
Erreur#2 : Pensez que le barème Daubry est officiel et réglementaire pour fixer le prix d’un viager
Le barème Daubry, créé en 1995 par le notaire Jacques Daubry, est couramment utilisé pour estimer le prix d’un viager.
Toutefois, sans statut officiel ni réglementaire, il présente plusieurs lacunes : il propose un rendement locatif uniforme pour toute la France et applique un coefficient généralisé, sans considérer les spécificités locales ou du bien lui-même.
De plus, l’espérance de vie utilisée ne correspond pas aux données officielles de l’INSEE.
Souvent privilégié par des agents immobiliers sans expertises actuarielles, ce barème tend à favoriser le vendeur.
Nous recommandons donc de confier son investissement en viager à une agence spécialisée en viager pour une évaluation plus précise.
Pour une analyse détaillée du barème Daubry, consultez notre dossier ici >>.
Erreur#3 : Sous-estimer l’espérance de vie du vendeur
L’une des erreurs cruciales lors de l’achat d’un viager est de sous-estimer l’espérance de vie du vendeur. Les tables TGF05 (pour les femmes) et TGH05 (pour les hommes) publiées par l’INSEE en 2005 sont certes une référence incontournable en France pour les calculs liés à l’espérance de vie.
Toutefois, un écueil notable réside dans le fait qu’elles n’intègrent pas l’augmentation constante de l’espérance de vie depuis 2005 (et même auparavant), un phénomène amplifié par les progrès médicaux et l’amélioration des modes de vie depuis plus de deux décennies. Bien que ces tables offrent une base solide, elles ne reflètent pas parfaitement la réalité actuelle. Les professionnels du viager peuvent opter pour leurs propres tables d’espérance de vie, à condition que celles-ci soient validées par un actuaire indépendant et qu’elles ne génèrent pas un tarif inférieur à celui induit par les tables de l’INSEE.
Face à cette complexité, il convient d’adopter une approche prudente : utiliser les tables de l’INSEE comme point de départ, mais surtout ajouter quelques années supplémentaires pour tenir compte de la sur-longétivité actuelle généralement autour de 2 ans. C’est une démarche qui permet d’aligner plus précisément les estimations sur la réalité contemporaine de l’espérance de vie.
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Erreur#4 : Surestimation de la valeur vénale du bien
La valeur vénale d’un bien représente son estimation à la date d’achat sur le marché immobilier traditionnel, c’est-à-dire le prix que vous seriez prêt à payer pour en obtenir la pleine propriété.
Il peut sembler évident de rappeler ce principe, mais il est essentiel de souligner que toute surestimation de cette valeur vénale entraîne inévitablement une surestimation du prix du viager.
Pour éviter les écueils, il est recommandé de se faire accompagner par des experts lors de cette évaluation. Cependant, il est également judicieux de consulter vous-même des estimations en ligne sur des plateformes telles que MeilleursAgents (https://www.meilleursagents.com/) ou La Loupe Immo (https://la-loupe.immo/).
Un juste calcul de la valeur vénale constitue la première étape cruciale pour déterminer le prix adéquat d’un viager.
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Erreur#5 : Négliger l’état, la localisation et le potentiel du bien
Tous les biens immobiliers, même s’ils sont proposés au même prix, n’offrent pas les mêmes opportunités de rendement ou d’appréciation. Lorsque l’on envisage un investissement en viager, la vision à long terme est primordiale. C’est pourquoi il est essentiel de bien préparer son investissement dès le départ.
Un audit technique approfondi est une démarche recommandée. Faites appel à un expert qui se déplacera sur le lieu du bien pour évaluer l’état général du logement et identifier d’éventuels travaux majeurs à venir. Cette évaluation pourra non seulement vous éclairer sur l’état réel du bien, mais aussi vous donner des arguments solides pour négocier le prix, en intégrant un éventuel budget travaux.
Mais l’aspect technique n’est pas le seul critère. La localisation du bien est déterminante : est-il situé dans un quartier en plein développement ? À proximité des commodités et des transports ? Quelle est la dynamique économique et démographique de la ville ou du quartier ? Tous ces éléments peuvent influencer l’appréciation future de votre bien et doivent être minutieusement pris en compte avant tout achat en viager.
Erreur#6 : Ne pas évaluer correctement le rendement locatif du bien
Le Droit d’Usage et d’Habitation (DUH) représente, en quelque sorte, le loyer que le vendeur (généralement un retraité) aurait à débourser s’il devait louer son propre bien.
Ainsi, pour définir le prix viager d’un bien, le montant associé au DUH est soustrait de la valeur vénale (ou prix du marché) du logement.
C’est pourquoi il est primordial de correctement estimer ce « loyer théorique ».
Pour ce faire, il convient de se référer aux statistiques actuelles du marché locatif, en prenant en compte des biens similaires dans la même zone géographique. Une sous-estimation ou surestimation pourrait fausser le prix viager et impacter la rentabilité de l’investissement.
Dès lors, une analyse approfondie et réaliste du potentiel locatif du bien est essentielle pour déterminer un prix viager équitable et judicieux.
Erreur#7 : Négliger l’importance d’un notaire spécialisé en viager
Une erreur courante lors de l’investissement en viager est de négliger le rôle crucial d’un notaire spécialisé en la matière.
En effet, le viager est une niche du droit immobilier avec ses propres subtilités et complexités.
Votre notaire généraliste, malgré sa compétence, pourrait passer à côté de détails spécifiques au viager qui peuvent avoir des implications majeures future.
Prenons un exemple concret : le calcul du DUH (Droit d’Usage et d’Habitation) nécessite une expertise spécifique pour assurer que les termes de l’accord soient équitables pour les deux parties.
De plus, dans le cas d’un viager occupé, il est crucial de bien définir les conditions d’occupation et d’entretien du bien. Une situation à anticiper est le départ prolongé du retraité occupant : un bien vide, non chauffé et non entretenu, peut se dégrader rapidement. Il est donc essentiel d’ajouter des clauses prévoyant ces éventualités, stipulant par exemple la nécessité d’entretenir le logement ou les modalités d’une reprise de jouissance par l’acheteur. Un notaire spécialisé en viager sera davantage à même d’aborder ces sujets spécifiques, offrant ainsi une sécurité juridique renforcée pour les deux parties.
Conclusion : Comment fixer un prix équitable pour un Investissement Viager Réussi
Lors de nos échanges avec les experts les plus chevronnés d’Immoneos en matière de viager, ainsi qu’avec des spécialistes en viager plébiscités par ces mêmes experts, une méthode se démarque pour estimer le juste prix d’un viager : elle s’appuie sur la valeur locative du bien tout en prenant en compte l’espérance de vie actualisée du vendeur. En conjuguant ces deux éléments, on aboutit à une estimation du Droit d’Usage et d’Habitation qui est personnalisée, transparente et robuste.
Prenons un exemple concret : une homme de 68 ans souhaite vendre en viager un appartement de 41m2 à Paris dont le loyer hors charge est estimé à 800 Euros.
Son espérance de vie d’après la table INSEE TG05 estimée à 19.2 ans. L’actualisation de son espérance de vie est de 21.56 ans suivant une formule reconnue par un actuaire.
Le Droit d’Usage et d’Habitation pour cet homme afin de rester habiter son bien est de 800 x 12 x 21.56 = 207 000 Euros. Ce montant est donc à déduire de la valeur du bien afin de déterminer le prix du bien en viager occupé. Il est alors possible de verser le montant total au moment de la vente et ne pas avoir ensuite à payer de rente mensuelle.
Il convient de peaufiner cette formule en y intégrant un coefficient d’indexation des loyers, ainsi qu’une prise en compte réaliste de l’usure du bien, anticipant tant son état actuel que son évolution future. Grâce à cette démarche éclairée et adaptative, le calcul du Droit d’Usage se rapproche fidèlement de la réalité locative du bien. Fort heureusement, nous observons que certains acteurs spécialisés dans le domaine du viager commencent à s’approprier cette méthode.
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